De Ajaccio aux iles sanguinaires
Musée national de la maison Bonaparte - Ajaccio
Source : Musée Bonaparte
La maison natale de Napoléon |
En 1840, Flaubert écrivait dans Le Voyage en Corse : "Il y a à Ajaccio une maison que les hommes qui naîtront viendront voir en pélerinage ; on sera heureux d'en toucher les pierres, on en gravira dans dix siècles les marches en ruine, et on cueillera dans des cassolettes le bois pourri des tilleuls qui fleurissent encore devant la porte, et, émus de sa grande ombre, comme si nous voyons la maison d'Alexandre, on se dira : c'est pourtant là que l'Empereur est né !". |
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Par le jeu des alliances et des héritages, la Casa Bozzi passa entièrement aux mains des Bonaparte qui désormais prit ce nom. En 1764, Charles-Marie Bonaparte épousa la jeune Letizia Ramolino et s'installa avec elle dans la demeure familiale. Napoléon, Lucien, Louis, Jérôme, Elisa, Pauline et Caroline naîtront successivement en ces lieux. Seul Joseph naquit à Corte. Après le décès de son époux en 1785, Letizia continua à élever ses enfants dans cette demeure. Suite à un exil sur le continent de 1793 à 1796 dû au ralliement de la famille à la République, Letizia rentra à Ajaccio fin 1796 et procéda à des travaux d'agrandissement et de remeublement de la maison qui avait été pillée par les troupes paolistes. Elle quitta pour toujours sa demeure d'Ajaccio en juillet 1799. Le général Bonaparte y passa quelques jours à son retour d'Egypte en 1799. Il ne devait plus revenir en Corse. |
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Ajaccio
Source : wikipédia Ajaccio
Ajaccio (en corse Aiacciu, prononcé [aˈjaːt͡ʃu]) est une commune française, préfecture du département de la Corse-du-Sud, préfecture de la région Corse et siège de la collectivité territoriale de Corse.
Ajaccio, « cité impériale » et autrefois « cité du corail », est aussi connue pour être la première ville française libérée durant la Seconde Guerre mondiale, le 9 septembre 1943.
Localisation
La ville se situe dans la partie sud de la Corse, bordée par la mer Méditerranée. Ajaccio appartient à la Mezzana, microrégion dont les villages sont éparpillés dans son arrière-pays. Elle possède une position avantageuse par rapport au reste de l'île. Elle est implantée en position d'abri sur la côte occidentale de l'île. La commune en elle-même s'étend sur la rive nord du golfe d'Ajaccio, entre la Gravona et la pointe de la Parata, incluant les îles Sanguinaires. De nombreuses plages et criques bordent son territoire dont la partie ouest est particulièrement accidentée (point culminant : 790 mètres).
Les îles sanguinaires
Source : wikipédia les îles sanguinaires
L’archipel des Sanguinaires (en corse Ìsuli Sanguinarii) se compose de quatre îlots de porphyre d'un rouge sombre à l'entrée du golfe d'Ajaccio. Ils se nomment Mezzu Mare (ou Grande Sanguinaire), des Cormorans (ou Isolotto), Cala d'Alga (30 m) et Porri (31 m de haut). Il faut y ajouter le rocher nu U Sbiru situé entre l'isola di Porri et l'île des Cormorans, et haut de 13 m.
Le phare des Îles Sanguinaires, datant de 1870, est bâti sur le point culminant de la Grande Sanguinaire, à 80 mètres au-dessus du niveau de la mer. Un ancien sémaphore se trouve plus au sud.
La Pointe de la Parata1, au sein de l'archipel des Sanguinaires fait partie du Réseau des grands sites de France.
Origines du nom
Le nom « Sanguinaires », donné à ces îlots, a plusieurs origines ; soit dû à la lumière pourpre qui ensanglante les roches, juste avant le coucher du soleil sur la mer, soit à la couleur des frankénies (Frankenia laevis), petites plantes à fleurs roses dont les feuilles virent au rouge vif en automne, ou aux fleurs roses des nivéoles.
D'autres hypothèses font référence au golfe de Sagone. Des cartes géographiques anciennes font mention des îles « Sagonnaires » (isule sagunarie) nommées par l'évêché de Sagone. Plus tard, des établissements de fortune accueillirent des pêcheurs de corail surnommés i sanguinari (les gens au sang noir), revenant d'Afrique et purgeant leur quarantaine.
Mais une autre hypothèse semble l'emporter. Sur une carte datée de 1595, l'archipel est nommé "Sagonares insulae" soit « les îles qui annoncent Sagone ».
Il est à noter que Jérôme Napoleon Bonaparte voulait y être inhumé.
Un passé riche et chargé de mystères
De nombreux récits de voyageurs, dont l’un des plus célèbres est celui d’Alphonse Daudet dans les Lettres de mon moulin et intitulé Le Phare des sanguinaires, évoquent des traces de vie dans ces îles farouches.
La présence humaine remonterait au XVIe siècle, avec la construction d’une tour génoise, sur l’emplacement du phare actuel.
À l'extrémité sud-ouest se trouve une ancienne tour génoise, la Tour de La Parata, construite en 1608.
En 1806, Mezzu mare devient un poste sanitaire avec la construction d’un lazaret, aujourd’hui en ruine, destiné aux pêcheurs de corail retournant en Afrique.
Le sémaphore, implanté sur le piton central, est mis en service en 1865 et désarmé en 1955. Le phare est automatisé en 1985, date à laquelle le dernier des résidents quitte l’île.